Imaginez-vous dévalant un circuit tout terrain à moto, le vent sifflant à vos oreilles, le corps secoué par les bonds de votre monture et vos yeux cherchant le prochain virage à négocier. On s'y croirait, pourtant ce n'est pas le Championnat du monde de motocross. Bienvenue sur la piste du Cobalt Xron, le premier circuit de moto électrique de Suisse ! Ici, c'est l'adrénaline qui flambe et non le carburant, pour une activité sans culpabilité.

En selle pour l'aventure

Le soleil brille haut lorsque la rédaction de Loisirs.ch arrive sur le site de Cobalt Project. Dès notre sortie de la voiture, un hélicoptère de combat nous indique l'entrée : le ton est donné, nous nous apprêtons à vivre une expérience équipe. Je m'avance sur le terrain avec entrain mais aussi une pointe de stress, n'ayant jamais touché à un guidon de moto de ma vie ! Jules, qui nous encadre pour la journée, nous propose d'aller dans les vestiaires enfiler les protections qui vont assurer notre sécurité. Genouillères, coudières, protections dorsales, casques et grosses lunettes, nous voilà fin prêts à devenir de vrais bikers.

La motocross 2.0

Toute la rédaction écoute attentivement Jules avant de se lancer sur le circuit. © Laura Escasain

Avant de nous lancer dans une compétition sans merci, nous avons droit à une introduction théorique détaillée. Jules nous explique le choix du revêtement synthétique du terrain, qui évite que les motards ne reçoivent trop de projections en course et qui permet une plus grande stabilité que la terre.

Notre guide nous indique aussi que la météo est un facteur important à prendre en compte. Les batteries électriques supportant mal le froid, les motos sont mises au repos en hiver et le circuit devient le terrain de jeu des amateurs de paintball. Le conseil de Jules pour une expérience optimale: venir au printemps ou en été (les motos sont sorties de mars à octobre environ), lorsque le temps est mi-sec, mi-humide.

Rendez-vous au premier virage

Après quelques explications et conseils, nous nous élançons sur le circuit. Si mon premier tour est hésitant et quelque peu chaotique, je trouve rapidement mon rythme et accélère de plus en plus la cadence. Le circuit, court et bosselé, est parsemé de virages, ce qui permet aux motards amateurs comme aux pilotes chevronnés de profiter de l'expérience.

Après 5 minutes de pilotage, un drapeau à damier agité marque la fin de notre premier round motorisé. Je décolle mes mains du guidon et sens immédiatement une tension remonter dans mes épaules. Jules nous explique que cela arrive car nos bras amortissent tous les chocs et nous conseille de nous pencher en avant. Nous en profitons pour échanger nos premières impressions : toute l'équipe est ravie. C'est parti pour le second relais !

Mes collègues et moi enchaînons les tours de pistes. © DR

Et le grand gagnant est...

Au fil des tours de piste, chacun prend confiance en soi et en sa bécane. Nous commençons à connaître le circuit et ses courbes, mais ces dernières ont quelques pièges en réserve. Mes collègues Steven et Charles-André peuvent en témoigner, puisqu'ils se sont retrouvés à terre après une chute (heureusement sans gravité !). Dans ce cas de figure, Jules est rapidement intervenu pour redresser leurs motos et leur permettre de repartir sans perdre de temps.

Les relais s'enchainent et les chronos défilent grâce à un capteur installé sur la ligne d'arrivée, qui fait le lien entre nos motos et nos profils créés pour l'occasion. Mes collègues Lydia, Micael et moi, vivant l'expérience à fond. nous dépassons mutuellement à plusieurs reprises. Au bout de 25 minutes de course, tout le monde coupe son moteur et nous allons voir le classement final. Je finis dernière mais ça n'a pas d'importance : l'expérience a ravi toute l'équipe et nous sommes fatigués mais contents. La première place revient au rédacteur en chef (l'avons-nous laissé gagner ? Mystère...).

Entre les bosses, les virages et les lignes droites, le parcours éveille les pilotes qui sommeillent en nous. © DR

Une expérience qui déménage

Encore vêtus de nos protections, de la terre séchée criblant nos vêtements comme un trophée de nos exploits, nous buvons un peu d'eau pour nous rafraîchir. Jules en profite pour nous expliquer que les engins utilisés, des Sur-Ron Light, sont « la parfaite combinaison entre une moto tout-terrain et un VTT de descente ». Leur grande maniabilité et leur poids relativement léger permettent aux ados dès 14 ans de s'élancer sur la piste.

Après une brève pause, le temps de retrouver notre souffle et d'échanger sur cette expérience, nous quittons nos protections de guerriers de la piste. Un dernier regard à nos fidèles montures et nous voilà sur le départ, l'adrénaline courant encore nos veines et les muscles en mode batterie faible. Une seule certitude : cette première virée n'était qu'un tour de chauffe, et nous reviendrons bientôt pour une revanche... électrique !
 

Cobalt Project

Né en 2012 sur les hauteurs de Lutry (VD), Cobalt Project propose des parties de paintball d'une intense immersion. Été comme hiver, les joueurs peuvent profiter d'un terrain de 28 000 m2 et de scénarios captivants, entre infiltration et embuscade.

Dernier concept arrivé sur le terrain, le Cobalt Xron offre aux amateurs de sensations fortes la possibilité de s'affronter lors d'un turnoi de motocross électrique sur terrain synthétique. Accessible dès 14 ans, le circuit est pensé pour que chacun puisse profiter de l'expérience, quel que soit son niveau

Où ? Rte de la Claie aux Moines 324, Lutry
Quand ? Me-ve 15h-20h, sa-di 9h-20h
Combien ? Classique 39 fr./pers. Grand Prix 390 fr./groupe (dès 5 pers.)

Tél. 021 711 38 88
cobaltproejct.com

Par Laura Escasain - 11 juil. 2025