Cette plage contient deux fois plus de plastique qu'ailleurs sur le Léman
Une invasion silencieuse qui met en danger notre précieux lac
L'Association pour la sauvegarde du Léman lève le voile sur une terrible réalité et tire la sonnette d'alarme: le Léman est noyé sous les microplastiques et macroplastiques. La plus grande zone naturelle du lac représente la plus importante victime.
Alerte au plastique ! Selon Pla'stock, une étude de l'Association pour la sauvegarde du Léman (ASL), le Léman avale 50 tonnes de plastique chaque année.
La zone la plus touchée du Léman
La plage de l'Empereur aux Grangettes, plus grande zone naturelle du Léman, est la plus grande victime d'une invasion de plastiques. Les vents et courants y amènent deux fois plus de plastique que sur les autres sites.
Les embouchures du Rhône et du Grand-Canal semblent aussi contribuer à ce désastre, explique l'ASL.
Les sources principales de pollution
Fragmentée et méconnaissable, seule la moitié des macroplastiques reste identifiable. Les coupables? Des déchets ordinaires: films alimentaires (27%), pellets destinés à la fabrication d'objets (18%), coton-tiges (8%) ou encore déchets issus de la construction (4%).
Enfin, un nouveau polluant entre en scène : des fibres plastiques utilisées pour solidifier le béton lors de la construction de tunnels.
Le projet Pla'stock à la rescousse
Mêlant science participative et recherches académiques, Pla'stock mobilise 100 bénévoles pour traquer les macroplastiques sur 18 plages suisses et 7 françaises, tout en collaborant avec l'Université de Genève pour analyser les microplastiques.
Ce projet s'inscrit dans le plan d'action 2021-2030 de la Commission pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) pour adresser cette menace environnementale urgente.