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On l’appelle le Niagara français. Car à son Saut – fait curieux dans une région où la frontière passe partout au milieu de la rivière – le Doubs a son lit entièrement en France. C’est donc carte d’identité en poche que, venant du village des Brenets, vous allez prendre la passerelle qui franchit le cours d’eau et changer de pays. En chemin, belvédères et grottes ponctuent la forêt. Il y a trois points de vue, dont un côté suisse, où se situent les places de pique-nique.

En traversant du côté français de ce Grand Site national, rejoignez le promontoire supérieur, qui surplombe le Doubs d’une centaine de mètres. En contrebas, les eaux grondent et prennent de la vitesse. Les flots naguère paisibles et étales se glissent entre les grandes murailles qui s’ouvrent en arc de cercle, s’animent, bondissent  au passage des anciens moulins… C’est le royaume du cincle plongeur, le seul passereau, parmi nos oiseaux, capable de nager sous l’eau. Allez l’admirer de plus près en rejoignant la terrasse inférieure, qui offre un coup d’oeil spectaculaire sur les eaux en furie.

Le Doubs dévale les 27 m de la plus haute cascade de la chaîne jurassienne dans un puissant grondement. En reprenant contact avec le lit de la rivière, l’eau se vaporise en millions de perles d’eau et bouillonne longuement. Impressionnant… et dangereux: il a fallu attendre l’automne 2019 pour voir pour la toute première fois trois kayakistes réussir à affronter les eaux en crue. Notez que l’hiver, s’il fait assez froid, la glace peut figer les flots en une patinoire géante qui fait aussi le bonheur de ses visiteurs.