Le zoo de Zurich n’arrive de toute évidence pas à canaliser le virus de l’herpès endothéliotrope de l’éléphant. Après la mort d'Umesh, un mâle de 2 ans, et d'Omysha, une femelle de 8 ans, un troisième animal, Rumani, 5 ans, est décédé de la dangereuse maladie. Il s’agit du troisième décès en quatre petites semaines pour le parc animalier.

Virus insidieux

Dans un communiqué, le Zoo de Zurich affirme que «des discussions seront menées avec le Programme d’élevage européen des espèces menacées sur la ligne à tenir à l’avenir vis-à-vis des éléphants d’Asie» restants. Le directeur du parc zoologique exclu toutefois de renoncer à élever des éléphants.

Selon Willem Schaftenaar, conseiller vétérinaire du Programme d’élevage européen pour la conservation des éléphants d'Asie, et spécialiste du virus de l'herpès des éléphants, «la surveillance et le traitement des éléphants au zoo de Zurich ont été exemplaires. Les traitements antiviraux initiés rapidement sont la meilleure thérapie possible pour la maladie. Néanmoins, les vétérinaires ont été impuissants face à un virus insidieux».

L'hécatombe devrait s'arrêter

Les jeunes éléphants, tels qu’Umesh, Omysha et Rumani sont particulièrement sensibles à la maladie, présente au sein de presque toutes les populations, dans la nature comme dans les zoos. N’étant plus protégés par les anticorps du lait maternel, ils doivent développer leurs propres défenses immunitaires contre le virus. Des contacts réguliers avec des animaux plus âgés aident, mais une poussée dangereuse du virus n’est jamais exclue et la recherche en la matière avance lentement.

Actuellement, deux matriarches, Indi et Ceyla-Himali vivent encore dans l'enclos des éléphants avec leurs filles respectives, Chandra et Farah. Un mâle, Thai, vit dans un enclos séparé. A 17 ans, Farha est désormais la plus jeune des cinq pachydermes restants. Le zoo de Zurich estime que ces animaux, plus âgés, ne sont pas menacés par le virus.

Zoo de Zurich

8044 Zürich
Site internet:  zoo.ch