La fameux festival de théâtre, danse et musique va envahir Genève et ses environs pour deux intenses semaines avec une cuvée d'artistes, qui fleure bon l'année nouvelle. A leur tête, un phénomène de la danse contemporaine, grand invité de l’année : Boris Charmatz. A sa suite, une liste de fortes têtes, déjà célébrées ou en passe de l’être comme la foudroyante Angélica Liddell, le prémonitoire Fadhel Jaïbi, le radical Kornél Mundruczó, le grailleur de mythes américains Richard Maxwell, la toujours intense Meg Stuart ou encore les intemporels Tindersticks. 

Des artistes olé-olé
Cette année, les artistes espagnols apparaissent dans toute leur force et leur capacité de crier, de se révolter, d’oser des formes nouvelles. Angélica Liddell vient avec deux spectacles qui ont chamboulé Avignon. Rodrigo García continue son combat de toujours contre la sclérose spirituelle de nos sociétés tout en osant le registre pictural et intime. Los Torreznos se transforment en métronome humain pour graver le passage du temps dans notre chair.

Des médias mediums
Déplacer le public à travers des écouteurs, poser des hauts-parleurs sur la peau des spectateurs, épier des enfants qui se regardent eux-mêmes derrière des vitres sans tain : d’année en année, l’art scénique ne cesse d’inventer de nouvelles pistes multimédias pour mieux deviner l'humain. En créant un jeu de miroirs à directions multiples, Gob Squad & CAMPO transforment des adultes en voyeurs d’enfants qui se regardent vieillir. En branchant littéralement les spectateurs à leur univers sonore, Lynn Pook & Julien Clauss métamorphosent le corps de chacun en réceptacle musical. En posant des questions faussement innocentes à des spectateurs isolés par des écouteurs, Roger Bernat révèle la géographie sociale et psychologique de son public. En créant un choc entre âge préhistorique et vidéo, entre corps de chair et corps virtuel, Steven Cohen interroge les progrès de l’humanité.

Un festival pour les enfants
Assister à un spectacle dans un bus, regarder des objets voler comme par enchantement, voir apparaître des monstres : il y a comme un air de magie dans La Bâtie des enfants 2011. La compagnie Ubus théâtre propulse un grain de sable à travers l’univers, YoungSoon Cho Jaquet fait du transformisme avec une couverture, Mami Chan égrène des berceuses pop rêveuses dans un village tout en ombres chinoises, la compagnie Exos raconte la supraconductivité avec un parcours de lévitation. Des ateliers enfants permettent par exemple aux petits de transformer leur doudou en Godzilla ou de fabriquer des masques, même s'ils ont peur des loups!

Lieux: dans plus de 30 lieux de l'agglomération genevoise et de France voisine

Horaires: du vendredi 2 au samedi 17 septembre 2011, horaires selon les spectacles

Tarifs: selon les spectacles

Programmation complète, tarifs et réservations www.batie.ch