Inaugurée en 1978, l'histoire de la Fondation Gianadda commence deux ans plus tôt, quand Léonard Gianadda décide de créer un centre culturel en hommage à son frère Pierre, parti trop tôt.

Un bâtiment hardi

Inaugurée en 1978, la Fondation prend place dans un bâtiment audacieux, conçu par Léonard Gianadda après avoir visité de nombreux musées afin d'imaginer un espace où architecture, lumière et vestiges dialoguent. Inspiré en partie par les temples assyriens, l’édifice se distingue par ses grands pans inclinés en porte-à-faux, qui abritent des alvéoles d’exposition et par l’usage de la pierre du Gard, un matériau jaune-ocre qui confère au lieu sa chaleur si particulière.

L’intérieur forme un vaste espace cathédrale, baigné d’une lumière naturelle filtrée par des coupoles, où les vestiges gallo-romains bénéficient d’un contact direct et préservé avec le visiteur.

Chefs d’œuvre antiques

Le bâtiment cathédrale, embrassant un seul et majestueux espace, est d'abord conçu comme l'écrin protecteur des vestiges mis au jour sur place. Sur la galerie qui court le long du 1er étage l'art romain prend d'ailleurs toute la place.

On y contemple des statues d'Hercule ou d'Apollon mais - surtout - les grands bronzes romains trouvés à Martigny au XIXe siècle, dont l’impressionnante tête de taureau tricorne, devenue emblème de la Fondation.

De Munch à Picasso

Le rez-de-chaussée de la Fondation est dédié aux expositions temporaires, accueillant depuis près d’un demi-siècle des œuvres issues de grands musées et de collections privées. Monet, Cézanne, Renoir, Degas, Gauguin ou encore Toulouse-Lautrec, Soulages, Munch et Picasso ont trouvé ici un écrin à la hauteur de leur renommée.

Plus de neuf millions de visiteurs ont déjà traversé ces salles, admirant certaines des expositions les plus marquantes de Suisse.

Concerts classiques

Les galeries s'articulent autour d'un atrium, lieu de la saison musicale de la Fondation. On a pu y entendre Radu Lupu, Cecilia Bartoli, l'OCL; on pourra y découvrir - ou redécouvrir - le piano de Khatia Buniatishvili et le violon de Daniel Bard.

Plus loin, le Musée de l’automobile expose quarante-deux voitures anciennes datant de 1897 à 1939, toutes en état de marche – une collection considérée comme la plus belle de Suisse.

Un parc de sculptures unique

Le parc de sculptures, créé dans le prolongement de la Fondation Gianadda, vaut à lui seul la visite. Gratuit les beaux soirs d'été, il reconstitue un verger idéal, entre arbres fruitiers, essences décoratives et pièces d'eau. C'est - surtout - l'écrin parfait pour admirer une réjouissante synthèse de la création du XXe siècle.

Ici, un mobile géant de Calder rivalise de couleurs avec les baigneurs polychromes de Niki de Saint Phalle; là, un sein de bronze signé César fait un clin d'aréole au grand coq érigé de Brancusi; partout, de la Cour Chagall au Pavillon Szafran, l'art parle à tous avec une séduction déconcertante.

Le Vieil Arsenal et les deux Léonard

Au fond du parc s'élève le Vieil Arsenal, qui rend hommage à Léonard de Vinci en présentant maquettes et facsimilé illustrant la force créatrice du génie toscan. On y revient également sur le parcours de Léonard Gianadda, du photoreporteur des années 1950 à l’académicien des Beaux-Arts.

L'esprit éclairé et les jambes lourdes, vous pourrez opter pour un pique-nique dans le parc, la cafétéria intérieure ou le restaurant extérieur, ouvert de mars à septembre.

Fondation Pierre Gianadda
Rue du Forum 59

1920 Martigny
Site internet:  www.gianadda.ch
Téléphone:  027 722 39 78