L’Histoire le dit. Depuis les tentatives de reproduction des ailes d’un oiseau par Léonard de Vinci, l’homme a finalement conquis le ciel. Mais, depuis le hublot de son Boeing ou dans son costume d’astronaute, il lui reste une petite frustration, un vieux fantasme : s’élancer à même le ciel, prendre la mesure de l’air sans outils sophistiqués, juste par le contact de sa peau et sans y laisser trop de plumes. Chez RealFly, l’occasion nous est donnée de frôler ce rêve du bout des doigts, grâce à un simulateur de chute libre rendant palpables les sensations d’un saut en parachute et en envoyant valser les sensations de vertige et de vide. Est-ce donc un réflexe anthropien, dans la lignée de mon espèce conquérante, qui me convainc de pousser la porte de RealFly avec mes collègues Elodie et Fred, au seuil d’un après-midi ensoleillé ?  
 

A l’intérieur du tube, on peut flotter  
sur une hauteur praticable de 14 m,  
pour 4,35 m de diamètre

Dans quel état j'erre?

Après un accueil chaleureux de l’équipe qui nous enregistre, nous attendons notre instructeur en observant la salle remplie de jeunes vacanciers attendant leur rencontre avec le simulateur. Trônant au centre de la pièce, ce grand tube propulse de l’air à 23° C grâce à quatre moteurs situés de chaque côté du tunnel. A l’intérieur, on peut flotter sur une hauteur praticable de 14 m, pour 4,35 m de diamètre. Dans le sas adjacent, un groupe d’enfants se prépare à rentrer dans le souffleur. Pendant que je les observe un à un, un tourbillon d’émotions me traverse : excitation de ne bientôt plus toucher terre, déception de ne plus pouvoir revêtir une combinaison Superman à mon âge, sidération face à la dextérité de certains oisillons, panique de finir aspirée dans le conduit. Petite vérification chez mes collègues : ils sont dans une ambiguïté similaire.

Elève à Sion

Avant de partir à l’assaut du ciel, nous ne sommes pas contre un peu de théorie enseignée par notre bronzé et souriant moniteur Olivier. Pour se sentir libre dans l’air comme un poisson dans l’eau, une seule consigne : garder une double banane, au corps et au visage. Olivier nous explique comment donner à son corps une forme convexe en soulevant légèrement bras et jambes. Quant au sourire, il nous rappelle que l’enjeu principal de cette journée est de s’amuser : "Il ne faut pas trop réfléchir et faire confiance à ses sensations. C’est l’air qui va vous donner les informations". Sur ces bons conseils, nous enfilons une combinaison et recevons des boules quiès, un casque et des lunettes. Heureusement, une paire plus grande me permet de garder mes propres binocles. Pour mon premier vol, ce serait dommage d’être dans le brouillard ! Poches vidées, cheveux attachés et rentrés, nous voilà fin prêts !

En vol, émoi

Une fois dans le sas, l’adrénaline prend la fusée. Un écran nous indique l’ordre de passage. C’est donc Fred qui s’envole en premier. En le voyant happé à l’intérieur du simulateur, mon visage perd trois teintes de blanc. Le voici qui tournoie dans tous les sens, balloté d’un côté à l’autre sous la vigilance d’Olivier. Cependant, quand il rejoint le plancher après son troisième saut, la mine qu’il affiche me donne un peu de courage pour me lancer dans le vide. "C’est comme si vous vous jetiez sur votre lit, mais en plus confortable". C’est vrai, l’air est douillet, mais bien plus déchaîné ! Chaque vol dure une minute, et pendant ces premières soixante secondes de respiration suspendue, je suis entraînée dans un maelstrom d’informations que je ne décode pas, pleine de « réflexes terriens » contre lesquels Olivier nous avait pourtant mis en garde. Comment mettre ses jambes, que faire de ses bras ? Surtout, ne pas oublier de sourire. Mais sans baver : un filet de salive par un vent à 160 km/h, on a fait mieux ! Dépitée sur mon banc, je regarde Elodie virevolter. A tous les Icare, Petit Prince et Peter Pan réunis, pardonnez-moi, je n’ai pas été à la hauteur. Il manquait sans doute un peu de poussière de fée. Les vols suivants gagnent en fluidité et en confiance. Je m’accroche au regard d’Olivier et je plonge, la tête haute. Consciente de vivre une expérience forte et unique, je me sens pousser des ailes et, comme mes acolytes, atteins enfin le lâcher-prise nécessaire pour prendre de l’altitude à l’intérieur du tube. 

Un air de soulagement

En guise de final, Olivier nous offre une démonstration époustouflante, dans laquelle il multiplie les acrobaties avec la légèreté d’une plume. Une fois redescendus sur terre, nous enlevons nos casques en ébouriffant nos tignasses emmêlées. "C’était top !", exhale-t-on. Après un dernier débriefing, c’est avec notre certificat de vol en poche que nous quittons Sion, encore un peu dans les nuages et remplis d’une énergie nouvelle et libératrice. C’est sûr, RealFly nous a soufflés !  


Activité testée en octobre 2018

 

RealFly

Outre les vols découverte, RealFly propose de véritables formations afin d’apprivoiser l’air et d’apprendre des figures toujours plus gonflées. Quant aux enfants, ils peuvent commencer à voler dès l’âge de 5 ans. L’équipe de professionnels est aussi une habituée des anniversaires et des sorties d’entreprise. Une exclusivité en Suisse !  

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Route de la Drague 58

1950 Sion
Site internet:  realfly.ch/fr
Téléphone:  027 322 92 92