Ateliers DIY : la grande débrouille

• Eco-consommateurs
• Pourquoi faire ?
• Et toi, t’as tâté du tuto ?
• Savoirs en partage
• Ateliers DIY : nos adresses préférées
  • Fabriquer ses produits maison
  • Faire du neuf avec du vieux
  • Customiser sa garde-robe
  • Relooker son mobilier
  • Réparer et inventer : les repair cafés

© Illustration par Aura-Naomi

Réparer, transformer ou créer de toutes pièces dans des domaines aussi variés que la cuisine, le bricolage, la décoration ou le jardinage : le Do It Yourself, ou DIY, est comme une immense boîte à couture comprenant plein de tiroirs et un seul fil rouge: accomplir quelque chose par soi-même.  

Hobby largement partagé via Instagram et d’autres réseaux sociaux, pour certains, véritable philosophie de vie pour d’autres, la pratique séduit justement parce qu’elle peut s’adresser à tout un chacun. 

Eco-consommateurs 

Dans sa forme actuelle, le mouvement DIY a hérité des hippies son côté contestataire face à la production de masse, tout en prenant une teinte résolument écologique. Fabriquer plutôt qu’acheter devient un acte militant. Ceux qui font ce choix promeuvent un mode de consommation alternatif à contre-courant de la société du tout jetable et de la surexploitation des ressources.   

© Illustration par Aura-Naomi

D’autres mouvements en sont des émanations, comme le minimalisme, qui consiste à réduire sa consommation d’objets pour se concentrer sur l’essentiel, ou le zéro déchet, une routine qu’adoptent certains ménages pour réduire leur consommation de plastique, et qui passe par les achats en vrac, le recyclage et l’autoproduction. 

Pourquoi faire ?  

Les motivations pour adopter le faire soi-même sont variées et ne tiennent pas qu’à la volonté de limiter le gaspillage, loin s’en faut. Réduire ses dépenses en fait partie. «Le matériel coûte assez cher, mais toujours moins que le shopping!» selon Maelenn, qui pratique le tricot et la couture à ses heures perdues et confie essayer de récupérer au maximum chutes de tissu et vieilles pelotes. 

© Illustration par Aura-Naomi

Pour les consommateurs de plus en plus exigeants, maîtriser le processus de production permet de s’assurer d’avoir des produits de qualité et sur-mesure. «J'ai de plus en plus de difficultés à trouver des objets et des services qui me conviennent, qui répondent à mes besoins et s’insèrent dans mon budget», confie Lhassa, qui ajoute néanmoins pratiquer le DIY d’abord «par plaisir».  

Tous sont d’accord, exprimer sa créativité et ses talents de bricoleur s’avère une formidable source de satisfaction personnelle. «J'avais besoin de créer quelque chose de mes mains. C'est un vrai plaisir de planifier ce qu'on va faire, de le préparer, de choisir les matériaux, de se lancer et de voir le résultat abouti», explique Nathalie.  

Et toi, t’as tâté du tuto ? 

Le Covid a contribué à transmettre le virus du faire soi-même. Avec du temps en plus. et bien souvent, des sous en moins, tout le monde s’y est mis, à coups d’articles et de vidéos qui pullulent désormais sur les blogs, les forums et les réseaux sociaux. A titre d’exemple, sur Youtube, les tutoriels pour apprendre à coudre son masque en tissu affichent plus d’un million de vues ! 

© Illustration par Aura-Naomi

La difficulté à se fournir en matériel dans les magasins a conduit nombre de personnes à considérer leurs déchets d’un autre œil. Rouleaux de papier ménage, boîtes de conserve et autres pots de yogourt ont trouvé une utilité inespérée, donnant vie à toutes les idées dans une aspiration à recycler plutôt que jeter, chère à l’upcyling. 

Pour des projets un peu plus ambitieux – monter sa bibliothèque en palettes, par exemple – et faire baisser la facture, on peut louer appareils et outils dans une bibliothèque d’objets comme La Manivelle, à Lausanne, ou La Caseastock, à Fribourg. Dans ces véritables cavernes d’Ali Baba, il est possible de dégoter, pour une utilisation ponctuelle, aussi bien une perceuse qu’un appareil à raclette ou une tente de camping. 

Savoirs en partage 

De do-it-eur à transmetteur de savoir-faire, certains ont sauté le pas. « On avait envie de partager le résultat de nos tests », explique Maya Froidevaux Thonney, co-fondatrice des Paillettes Vertes, qui proposent notamment des ateliers éco-responsables pour fabriquer ses propres produits. « Des recettes, il y en a des tas sur Internet. Il y en a qui marchent, d’autres qui ne marchent pas. On a affiné tout ça à force d’expérimentations. Il y a aussi des bonnes pratiques à connaître. » 

© Illustration par Aura-Naomi

Profiter de l’expérience de ceux qui ont déblayé le terrain représente des avantages certains. « On propose des recettes vraiment simples avec un minimum d’ingrédients ultra polyvalents. Le but n’est pas de remplir les placards avec tout plein de produits », renchérit Maya. Dernier avantage, non négligeable, « on vous propose aussi de trouver facilement les matières premières pour faire ces produits-là via notre shop en ligne. » 

Sur le versant technologique du faire soi-même, on trouve les makerspaces et les FabLabs qui fleurissent depuis 15 ans. Dans ces espaces tournés vers l’innovation et ouverts à tous, des machines sont à disposition du public pour concevoir des objets, alors que des ateliers et des formations sont dispensés pour apprendre à s’en servir. Le tout dans une optique solidaire et de partage des connaissances. 

Mais si, en fin de compte, la première vertu du faire soi-même, c’était de procurer du bonheur avec, en filigrane, la promesse de mener une vie plus riche et plus gratifiante ? Bienvenue dans l’ère du je fais donc je suis. 

Le saviez-vous ? Les déchetteries sont nombreuses à animer un espace ressourcerie, où les objets en bon état destinés à la benne trouvent une seconde vie. Un réservoir fabuleux de matériaux de récupération, gratuits ou presque ! Il vaut la peine de se renseigner auprès de sa municipalité. 

Ateliers DIY : nos adresses préférées 

Fabriquer ses produits maison  

Faire du neuf avec du vieux  

Récupérer pour mieux créer 

Customiser sa garde-robe 

Relooker son mobilier 

Réparer et inventer tous azimuts