Ce comportement, affligeant à des yeux humains, est pourtant jugé «tout à fait normal pour des gorilles», par Adrian Baumeyer, biologiste et conservateur de l'enclos des singes du zoo de Bâle, cité par bzbasel.ch. 

Retirer le cadavre serait dangereux

Plutôt que de parler de deuil, un terme aux accents anthropomorphiques, le spécialiste préfère évoquer un processus d'adieu nécessaire. Sans l'attention exclusive de la mère, les petits mourraient en effet très rapidement, la préservation du lien entre les deux est donc essentiel.

Retirer le cadavre aurait en outre nécessité une narcose et d'entrer dans l'enclos d'animaux potentiellement dangereux. Laisser faire la nature était donc la meilleure solution, selon M. Baumeyer.

Une scène peu agréable

Pour les responsables, la situation était néanmoins difficile à supporter. Après la mort, «le corps commence assez rapidement à se décomposer. L'odeur est désagréable, les doigts tombent et les poils se détachent. Ce n'est pas très agréable à regarder», renchérit le spécialiste.

Toutefois, l'équipe était d'accord de donner à Joas le temps dont elle avait besoin. La dépouille devrait d'ailleurs être évacuée rapidement, maintenant que la mère s'en est désintéressée.