Est-ce une termitière humaine, du Landart, une forme de bio-art? Qu'importe! Comme les arbres qui l'environnent montent vers la lumière, la Grande citadelle de Monthoux grimpe à l'assaut du soleil. C'est comme ça que son créateur, François Monthoux, l'a voulu.

Citadelle de la Création

Patiemment, depuis le 5 mai 2023, l'artiste édifie ce qu'il nomme également sa Grande Citadelle de la Création. Désormais, elle couvre tout ce coin de forêt des hauts de Bière, sur la route du Marchairuz. 

Pas à pas, il construit autour des plantes, laisse des blancs, des espaces pour les lézards, les galeries des souris. Et tout naturellement, sa cité occupe l'espace, sans l'écraser; l'infiltre sans le coloniser.

Une Grande citadelle durable ?

On s'approche et la ville est peuplée ! Voilà l'ermite, incarnation de la pensée solitaire, les porteurs, durs à la tâche mais persistants, le dragon en lutte contre ce qu'il faut et ce qu'on veut et même le fou, qui danse son courage déraisonnable au sommet de la plus haute tour. 

François Monthoux n'en est pas à son coup d'essai. L'an dernier, il avait édifié sa cité le long d'une rivière, laissant les éléments lessiver rapidement son argile. 2023 sera - il l'espère - plus durable, son matériau de base ayant été renforcé.

Des centaines de lumières

L'hiver risque toutefois d'être le juge de paix décidant du destin de cette nouvelle Atlantide. On n'attendra donc pas pour la visiter, son créateur étant toujours ouvert aux remarques et aux questions.

Les vendredis et samedis soirs d'octobre - et peut-être un peu au-delà - la ville est illuminée. Des centaines de lampes clignotantes lui donnent une vie propre et envoutante.

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