Découvrir un biotope d’allure nordique dans les hauteurs du canton de Neuchâtel, plus connues pour leurs sapins, est une expérience pour le moins dépaysante. Immanquablement, le Sentier de la tourbière suscite étonnement et ravissement. "C’est magnifique, même quand il pleut !" s’émerveille une maman devenue inconditionnelle des lieux. Le point de départ se situe à la lisère du village, au bout d’une rue résidentielle.

Vous vous acquittez du prix de l'entrée au distributeur de billets (enfants 1 fr. / adultes 2 fr.) et des panneaux explicatifs vous accueillent. Une place de jeux, une table de pique-nique et un joli coup d’oeil sur la vallée vous attendent également. Vous quittez ensuite le bitume pour un chemin qui vous emmène à travers marécages, lande et bois de bouleaux. Vous voici dans un biotope en zone protégée qui a repris vie dans le marais Rouge, autrefois exploité industriellement pour sa tourbe. Le tracé (plancher de bois, chemin de copeaux et petit pont) se faufile à travers des zones de découvertes, à la végétation rase, et boisées qui hébergent une faune et une flore abondantes. Y vivent des tritons alpestres, des papillons, des grenouilles, mais surtout la sphaigne, cette mousse qui forme un tapis compact et qui, en se décomposant incomplètement, se transforme en tourbe.

Tout au long du parcours, des panneaux vous racontent l’exploitation industrielle de la tourbière, particulièrement intensive pendant la Seconde Guerre mondiale. Il n’y a pas si longtemps encore, le marais Rouge était tout sauf un site paisible et foisonnant, mais la cible des chercheurs d’or brun: une loi fédérale protégeant les sites marécageux est entrée en vigueur au début des années 1990, mettant ainsi fin à l’exploitation des tourbières. Le sentier, quant à lui, existe depuis 1998.

2316 Les Ponts-De-Martel